Dans un monde mystique aux confins de l'imaginaire, où la magie semblait flotter dans l’air comme une douce brume, le soleil se levait sur un paysage serein. Le vent, doux et rafraîchissant, soufflait à travers les feuilles des arbres titanesques, émettant une mélodie surnaturelle qui résonnait dans l'air. Les rayons dorés du soleil se versaient sur un ruisseau sinueux, dont l'eau cristalline scintillait comme une myriade de diamants liquides. Au-delà du ruisseau s’étendait une forêt composée de végétaux, d'une diversité et d'une taille époustouflante. Ils parsemaient le paysage, certains atteignant des hauteurs prodigieuses, d'autres arborant des couleurs éclatantes et chatoyantes, créant une mosaïque de teintes vibrantes. Au loin, à travers le labyrinthe des branchages, on pouvait apercevoir des créatures majestueuses, planant gracieusement dans le ciel, leurs ailes brillantes captant et reflétant la lumière du jour.
De l'autre côté du ruisseau, s'étendait une petite prairie ouverte, baignée par la douce lumière du matin. Des fleurs sauvages de toutes les couleurs parsemaient le sol, leurs pétales délicats s'inclinant légèrement sous la caresse du vent. Des insectes chatoyants, avec des ailes de papillons et des couleurs surprenantes, virevoltaient de fleur en fleur, contribuant à l'impression d'une harmonie naturelle parfaite.
Au cœur de cette clairière enchanteresse, l'apparition soudaine d'une petite silhouette noire se fit sans un bruit. Là où il n'y avait rien une seconde plus tôt, se tenait maintenant une petite créature. C'était une lapine qui semblait minuscule dans ce paysage immense. Elle avait des yeux marron vifs et un pelage noir aussi brillant que le jais. Ses petites oreilles étaient dressées, captant chaque son, chaque mouvement dans ce nouvel environnement. Son corps tout rond se contractait de surprise et de peur, totalement étranger à cet endroit mystique. La créature, visiblement perdue et terrifiée, resta figée quelques minutes, observant son nouvel environnement.
« Où suis-je ? » pensa t’elle, ses souvenirs du doux canapé sous le soleil revenant en vaguelettes. L'air ici était différent, plus pur, mais plus exigeant pour ses poumons fatigués. Chaque souffle était une petite victoire, chaque respiration un effort conscient. Elle se mit finalement à bouger avec une prudence extrême, avançant de quelques pas hésitants. « Oh, pour un peu de repos comme avant... » Son esprit retourna à la chaleur de la maison humaine, la sensation rassurante des mains qui la caressaient doucement, la présence familière du chien amical et des chats indifférents. Le contraste avec ce monde était saisissant.
Elle reniflait chaque plante inconnue, chaque brin d'herbe, son petit nez noir tremblant à chaque respiration. « Tout est si grand ici... si étranger. » Une fleur gigantesque attira son attention, ses pétales brillants lui rappelant vaguement les jouets colorés avec lesquels elle jouait dans sa jeunesse.
Soudain, un bruit sec résonna dans l'air. Une branche tomba près d'elle, la faisant sursauter et détaler en un éclair. « Pas de bruits comme ça dans le salon », pensa t’elle, le cœur battant à tout rompre. Elle chercha désespérément un abri, trouvant refuge sous une immense fleur aux pétales larges et accueillants. Là, elle se recroquevilla, ses flancs se soulevant rapidement alors qu'elle essayait de reprendre son souffle. « Si seulement je pouvais retourner... retrouver la tranquillité de ma vieille vie... » Son cœur tambourinait rapidement, et chaque battement retentissait dans ses oreilles, rendant son désir de sécurité encore plus pressant.
Alors que le temps semblait s'étirer à l'infini, la petite lapine finit par réussir à se calmer et elle se risqua à jeter un coup d’œil hors de sa cachette, espérant être en train de rêver et essayant d’entendre la voix de son humaine l’appelant doucement. « Dune », disait-elle mélodieusement, « ma Du-dune », et elle s’approchait, la prenant délicatement dans ses bras pour la sortir de son cauchemar. Mais alors que ses yeux marron observaient prudemment les environs, une ombre massive se mouvait silencieusement dans sa direction. C'était un être colossal, dont la silhouette imposante recouvrait le sol autour de lui. Pour Dune, cette vision terrifiante était un cauchemar dans un monde inconnu. Ses yeux s'agrandirent de peur et elle se tassa encore plus sous la fleur, essayant de devenir invisible.
L’immense être, attiré par le bruit qu’avait fait Dune en bougeant et ayant maintenant repéré les battements incohérents de son cœur, s’approchait d’elle, curieux. Il dégageait une aura de mystère et de puissance. Dune, figée par la peur, observait l’ombre immense obscurcir son abri avec des yeux grands ouverts. Son cœur battait à tout rompre, et elle pouvait sentir chaque pulsation résonner dans son corps frêle, la rendant encore plus repérable. La tête immense du dragon repoussa les pétales qui la cachaient, créant un face-à-face inattendu, dans lequel Dune et la gigantesque créature se fixèrent, tous deux surpris. Le dragon s’était arrêté, la fixant de ses yeux perçants, et pendant un instant, le temps sembla suspendu.